










Grand vent, nuages plutôt gris et le soleil qui embellit par intermittence
Il y a des chemins creux abrités sous les charmilles et les ronces à murons,
Derrière le village d'Etrigny, tout en haut, il y a une éclaircie où tu respire à grands poumons,
Et tout près, le chemin des moines. Plus loin, cachée des regards, "la table ronde" de notre enfance et les asperges sauvages, et les mures noires, et les confitures de Mamie...et puis les escalopes pannées, et la trempette rouge sucrée de vin et de biscottes trempées...
En bas, à dix minutes de "biclous", la cane sur le dos et le panier d'herbe fraiche
Tu attrapais les belles sauterelles vertes pour le Chevesne, grand chasseur du Grison...
Et près des lavoirs obscurs, la "mère en gueule" qui cherchait à te faire glisser sous l'eau...
Une ferme délabrée depuis vingt ans, et plus loin le "bois magique" et ses jaunottes fraiches,
Tu aspires à écouter le vent, ici, pas de relents d'autoroute ni chemin de fer au loin,
Juste le silence, et juste la "rigole" qui rigole...