vendredi 2 janvier 2009

Tu resterais là pendant des heures, avec ton café chaud...double.


Sixième journée... Neuf heures, courbé comme un vieux gréement, j'ai peur de rejoindre le lit trop rapidement... petit déjeuner thé-marmelade d'oranges amères ; habillés chaudement, moi emmitouflé jusqu'aux yeux, nous descendons quand même jusqu'au port sous une lumière bleutée, presque douce pour cette heure de fin de matinée.
Le vent est hivernal, le thermomètre doit friser les 0°... Une petite virée sur le port avec l'appareil photo, - très rapidement ! - les bateaux roulent et tanguent, les amarres et les mats tintent, les bastingages souffrent et se plaignent en sifflant et en hurlant derrière les murs de retenue du port...l'air froid s'engouffre sous mon coupe-vent et pendant qu'Eve remonte la rue en passant par la boulangerie, je fais vite une halte au bar pour deux mini-expresso. Près de la fenêtre, deux ilois, marins ou faux-semblants attablés en contre-jour, sirotent un verre d'entre-deux-mers, le regard porté sur le quai et le verbe haut...
Je remonte la rue et mon col, un sourire au coin du coeur et une mouette en sillage comme un avion désarticulé sur fond de maisons blanches. Et volets bleus.