jeudi 8 novembre 2007

Chronique d'un week-end en levée de Loire : La campagne humide en rejoignant Saint Mathurin...


















Il s'opère toujours la même magie quand tu marches tout près de ce fleuve à l'allure flegmatique : Tu n'a pas besoin d'autre chose que la lumière du jour pour redécouvrir, et les villages aux moulures et corniches sculptées, et les méandres sablonneux derrière la levée, et les oiseaux qui se hâtent à profiter de l'effort du vent...Tout à l'heure, je revoyais encore tous chaud, les croissants rustiques et colorés de la boulangerie de Brion, ceux qui craquaient sous la dent et dont les spirales déroulaient des parfums de vacances...je revoyais aussi le cosy sombre et les livres oubliés de la maison de campagne, les champignons rosés qui s'égayaient fumant dans le fait-tout de fonte, la charpente voûtée d'une certaine église sous la mer de nuages blancs ; je revoyais encore les grandes ballades près des maisons troglodithes, les sourires et les rires des gens qui passaient en week-end, je nous revoie encore autour de la grande table dans le coin, ou près de la haute cheminée de tuffeau blanc, en petit blanc sec ou fruité, en apero-brochette de lapin...
Et puis cueillir quelques fraises au jardin, croquer une pêche de vigne, et rentrer les grosses bûches de charmille, enfin sentir les douces effluves de chaleur odorante, ressentir, se laisser aller, et s'endormir avec des traces étincelle dansant sur le plafond.

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